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Le blog de Michèle Leflon - Page 74

  • Pour son directeur la santé de l'hôpital Manchester se résume à son équilibre financier !

    Une délégation d'élus communistes des Ardennes a rencontré le directeur de l'hôpital de Charleville Mézières en présence de responsables de l'Agence Régionale de Santé : ce rendez vous était une promesse du directeur de l'ARS à la suite d'une première rencontre où nous avions revendiqué la transformation du GCS de droit privé en GCS de droit public.
    Le GCS (groupement de coopération sanitaire), c'est quoi ce machin ? C'est le montage administratif et financier par lequel le directeur de l'hôpital a fait venir l'activité de la polyclinique à l'hôpital avec un mélange public-privé dans lequel personne n'y retrouve ses petits et cédé des lits de maisons de retraite à la nébuleuse Orpéa/Clinéa, histoire de transformer les Ardennes en un lieu d'hébergement pour personnes âgées riches, pendant que les Ardennais trouvent de moins en moins les places en maisons de retraite dont ils ont besoin, avec un prix de journée raisonnable.
    Pour son directeur, l'hôpital va mieux depuis qu'il a fait ce montage : il va mieux, uniquement car il n'y a plus de déficit. Mais à quel prix ? Cela, il ne le dit pas et passe sous silence toutes les suppressions d'emploi. Le GCS rapporterait même de l'argent à l'hôpital ! Belle affirmation ! Sauf qu'il bénéficie de tout l'environnement de l'hôpital, un cadre de choix évitant certaines dépenses !
    Nous revendiquons la transformation en un GCS de droit public, car c'est bien avec l'argent de la sécurité sociale que ce GCS fonctionne, avec donc de l'argent public et la gestion doit donc en être de type publique.
    Car pour l'instant, il fonctionne avec de l'argent public mais avec des personnels embauchés sous statut privé et en particulier les médecins et si évidemment le directeur s'est retranché derrière le secret des négociations, il a bien confirmé que les contrats passés avec les médecins de la polyclinique compensaient la perte pour eux des dépassements d'honoraires.
    Et avec des aberrations, comme des aides soignantes de la fonction publique hospitalière recevant des consignes d'infirmières de statut privé !
    Gueguerre idéologique, diront certains ! Sauf que ce mélange est une des sources de difficultés pour le personnel et donc pour la qualité des soins. Sauf que ce mélange est en train d'envahir, sous des formes diverses, tous les hôpitaux de France et que quand le secteur privé se sentira assez fort, il mettra ses conditions. Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi tant de villes essaient de revenir à une gestion publique de l'eau (c'est vrai qu'à Charleville on n'a pas ce problème, cette gestion étant toujours restée publique ) : c'est parce qu'après avoir proposé des conditions alléchantes les premières années, la volonté de faire des profits a gagné, sur le dos des communes et coute plus chère qu'une gestion de type publique.

    Et si on laisse faire, c'est cela l'avenir des hôpitaux !

    Dans le plan régional de santé, il est évoqué la possibilité d'une seule autorisation de soins en chirurgie sur Charleville Mézières, alors que le montage actuel nécessite de garder les deux, une pour le privé, une pour le public. L'ARS prétend que c'était au cas où le privé ferme et que les deux subsisteront. Je vais écrire au directeur de l'ARS pour en avoir une confirmation écrite, car ce serait un comble que ce soit celle du public qui disparaisse ! Car c'est bien ce que cherche le privé : tuer l'hôpital public !

    Catégories : Ardennes, santé et protection sociale Lien permanent 5 commentaires
  • Vidéosurveillance, radar ... au menu du conseil d'habitants !

    Je n'ai plus qu'à ! Après avoir rapidement dit ce que je pensais de la vidéosurveillance au conseil d'habitants ce soir, je me suis amusée, pour me distraire du discours municipal, à tweeter, ce que je ne fais que très exceptionnellement, sauf pour indiquer des liens de ce blog. Et quasiment instantanément, j'ai eu une demande d'explications, que je me suis sentie bien incapable de donner en quelques mots : j'ai donc répondu "ce soir sur mon blog !" Je n'ai donc plus qu'à détailler ma pensée !

    Mais avant, je voudrais revenir sur cette impression de pauvreté des propositions de l'adjoint présent : sécurité, lutter contre les incivilités ... et quand on parle des difficultés de circulation, rue du Theux et rue Ambroise Croizat, des difficultés bien réelles dans ces rues étroites où se mélange vie de quartier et transit, cela se finit avec "radar" ! Bref, la prévention, ils ne connaissent pas !

    Venons en à la vidéosurveillance avec deux commentaires, sans revenir même sur le fond du problème, celui des libertés individuelles (si vous cherchez quelques arguments généraux contre la vidéosurveillance, vous pouvez aller voir sur le site de la ligue des droits de l'homme en cliquant ici ) :

    - le prix : 400 000 euros pour l'achat et aucune idée pour le fonctionnement ! Le maire qui veut faire des économies ne lésine pas quand il s'agit de démagogie en faisant croire qu'il s'occupe des préoccupations des gens et lance un projet sans même en avoir étudier les conséquences financières ! Et avec 400 000 € et une enveloppe ouverte pour le fonctionnement, il y a certainement un projet beaucoup plus intéressant à faire pour animer le quartier, occuper les jeunes, presque de quoi ouvrir un centre social !

    - leur localisation : on aurait pu cibler des parkings, quelques passages sombres où déplacer l'éventuelle délinquance vers d'autres places où elle est plus difficile car plus visible pourrait, peut être, être un plus ! Là c'est tout le contraire, surveiller les endroits où il y a le plus de monde, essentiellement l'axe du pont des deux villes à l'hôtel de ville, bref, pouvoir connaître des déplacements des Carolomacériens, voir les participants à des manifs ...

    Nous ne sommes plus dans la prévention de la délinquance, mais dans une attaque caractérisée contre les libertés individuelles !

    Catégories : Ardennes Lien permanent 2 commentaires
  • Insupportable, la souffrance des patrons qui pronent l'austérité pour les autres !

    DSC02017_s.jpgL'insupportable semaine d'action des patrons ne pouvait rester sans réponse dans les Ardennes.

    Car si certains pensent que la lutte des classes n'existe plus, démonstration leur est faite du contraire cette semaine par le MEDEF en lutte ! Avec un discours intolérable, repris par les médias, sur la complexité du compte pénibilité. Sauf que la complexité n'est liée qu'à la mesquinerie dont ont fait preuve les organisations patronales lors des négociations sur les retraites ! Les tenants de l'austérité, les patrons, le gouvernement, la commission européenne, sont tellement partisans du recul de l'âge de la retraite qu'ils n'ont accepté la notion de départ anticipé pour cause de travail pénible qu'à travers des règles dont le pointillisme a surtout comme but de minimiser cette pénibilité. Si c'est compliqué, les patrons n'ont donc qu'à s'en prendre aux organisations patronales ! Evidemment, comme d'habitude, ce sont les petits qui vont essuyer les plâtres, les artisans, les toutes petites entreprises, qui n'ont pas de service ressources humaines, les mêmes qui ne savent pas "optimiser" leurs déclarations fiscales, les sous-traitants de sous-traitants, comme on a tant dans le département !souffrance.jpg

    Les médias nous feraient oublier que la pénibilité, c'est pour les salariés, pas pour les patrons !

    Alors, lundi, en lien avec l'appel du collectif Alternative A l'Austérité, qui avait organisé les manifestations du 12 avril et du 15 novembre (vous pouvez trouver cet appel en cliquant ici), les Ardennais se sont retrouvés devant la préfecture à l'appel du Front de Gauche avec toutes ses composantes, le PCF, le PG, Ensemble, rejoints par des militants syndicaux, le POI, un élu d'EELV, pour dire qu'une Alternative A l'Austérité existe, que les exigences du MEDEF sont intolérables et exiger des comptes sur le CICE, le crédit impôt compétitivité emploi.

    Dans la préparation de ce rassemblement, les contacts pris, beaucoup avaient dit que l'appel du Collectif 3A n'allait pas assez loin dans les propositions, certains mettant en avant les questions de démocratie, d'autres la construction européenne ou la transition écologique ou ... et chacun y mettrait bien toutes les propositions de son parti et comme j'ai dit lundi soir, moi-même, toutes les propositions du PCF.

    Et les débats doivent se poursuivre.

    Mais cela ne doit pas nous exonérer de nous rassembler pour discuter et agir ensemble car il y a urgence face à un gouvernement qui nous enfonce dans la crise économique, environnementale, mais aussi morale avec des pertes de repères conduisant à cette insoutenable mise en avant de cette peste brune qu'est le FN.
    Car si nous n'y mettons pas exactement les mêmes solutions, parfois seulement d'ailleurs les mêmes mots, il est possible de discuter ou d'agir sur les les points qui nous rassemblent,

    comme l'exigence de répondre aux besoins du peuple et non à ceux du MEDEF,

    comme la critique de l'économie libérale - un système économique où la liberté c'est pour les patrons, pas pour les salariés -

    comme le nécessaire bond démocratique à opérer,

    comme le rôle primordial des services publics, d'un haut niveau de protection sociale,

    car nous savons aussi tous que le succès vient de la dynamique du rassemblement !

    Pour la petite histoire le rassemblement devant la préfecture a au moins eu un résultat : obliger le préfet à répondre au courrier demandant des comptes sur le CICE (à lire en cliquant ici). Curieusement, sa lettre est arrivée mardi, une lettre, pas une réponse à la question posée, mais la liste des raisons juridiques pour ne pas répondre !

    Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire
  • Le Cnefop pas si consensuel que le gouvernement aurait pu l'espérer !

    cnefop.jpgJ'ai assisté vendredi à la mise en place du CNEFOP, le conseil national de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelle, une structure de concertation issue de la réforme de la formation professionnelle.
    Avec un discours inaugural de F. Rebsamen, dont les premiers mots, après les inévitables formules de circonstances, m'ont profondément interrogée : il a parlé du chômage de masse comme d'un choix de société : un choix pour qui ? Pour le patronat évidemment puisque cela lui permet de faire pression sur les salaires. Mais cela, il ne l'a pas explicité et je ne suis pas du tout persuadée que telle est son explication !
    J'ai plus apprécié l'intervention de P. Gérard , vice présidente du CNEFOP au titre de la représentation des régions, soulevant le rôle capital que va avoir le conseil en évolution professionnelle pour que le compte personnel de formation ne soit pas qu'un dispositif de plus servant aux mieux formés. Le reste de son discours était malheureusement plus lénifiant sur la réforme, parlant du compte personnel de formation comme de la carte vitale de la formation, une image pour faire croire à une sécurité sociale professionnelle alors que l'on en est encore à des années lumière !
    La nouvelle "gouvernance" de la formation professionnelle, qudripartite (Etat, Régions, organisations patronales et syndicales représentatives) est un progrès ne séparant plus emploi, formation, orientation et renforçant le rôle des organisations patronales et syndicales, mais il faut garder mesure : ce n'est pas la démocratie sociale que l'on voudrait nous faire croire, car pour une vraie démocratie sociale, il faut que les salariés puissent avoir plus de droits dans la gestion de leur entreprise !
    Sur les différents textes présentés à l'avis du conseil, beaucoup d'insatisfaction et la représentante de la CGT a même dit à un moment que le gouvernement avait réussi le tour de force de rétablir l'unité syndicale cassée lors de la signature de l'ANI !
    Deux projets de décrets correspondent au "droit différé à la formation", la possibilité pour des jeunes ayant quitté l'école sans qualification professionnelle d'y retourner, mais l'absence de toute contrainte pour l'Education Nationale de faire connaître les places disponibles dans les lycées risque de rendre ce droit très virtuel, si ce n'est pas corrigé, sans parler d'une rédaction qui parait-il va changer, mais pour l'instant tend à faire croire que si l'Education Nationale ne peut prendre en charge, les conseils régionaux doivent le faire, bref , une éducation nationale qui n'assumerait pas ses responsabilités !
    Et on a eu croit à quelques articles du projet de loi "Macron", sortis du contexte de l'ensemble du texte, quelques gadgets pour aider les entreprises à se libérer plus facilement de leur obligation d'employer des personnes en situation de handicap, bien loin d'une politique d'emploi durable pour les travailleurs handicapés, et quelques autres gadgets pour faciliter les licenciements : il parait que c'est un projet de loi pour développer l'emploi. Cela se passe de commentaires, et même l'objectif de simplification du droit ne me paraît pas atteint en rajoutant quelques alinéas à l'actuelle réglementation !

    Catégories : Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • Des orientations budgétaires au conseil régional marquées par la réforme territoriale !

    Le débat, lundi dernier, au conseil régional a été largement traversé par la réforme territoriale, souvent d'ailleurs par ses aspects les plus contingents, Strasbourg désigné comme capitale régionale, le fusion Chamalo (Champagne Ardenne, Alsace, Lorraine), certes, une très mauvaise configuration pour notre région "périphérique" mais qui ne doit pas faire oublier l'essentiel, la volonté d'aggraver la mise en concurrence des territoires autour de leur métropole au lieu des nécessaires solidarité et coopération, tout cela pour faire plaisir à la volonté patronale de limiter les services publics, ni l'absurdité d'un gouvernement qui recompose la carte des régions avant d'en déterminer pour quelles compétences !

    A vouloir en faire oublier l'austérité que nous impose ce gouvernement, plus enclin aux cadeaux au patronat (le vrai, celui des multinationales, évidemment pas celui des artisans et autres petites entreprises, qui pourtant font notre économie aussi, et sont eux aussi marqués par l'austérité !), qu'à la satisfaction des besoins des hommes et des femmes de notre pays.

    A vouloir en faire oublier la gravité de la crise économique, avec l'explosion en région de la misère et de la désespérance !

    A vouloir en faire oublier la baisse de ressources des collectivités : préserver coûte que coûte les politiques de solidarité, investir dans l'avenir, ces idées que j'ai porté tout au long de la préparation du budget régional, je les ai explicité à propos des lycées, non sans avoir répondu au président du groupe UMP, le sinistre député sedanais (un des adeptes, avec ces autres collègues ardennais de la région Chamalo), que précisément parce qu'il y avait des incertitudes sur l'avenir, nous ne pouvions rajouter de l'incertitude en repoussant le vote du budget.

    Développer la solidarité vis à vis des lycéens, c'est mettre en place, comme pour la restauration scolaire, une aide pour l'internat, pour ceux qui en ont le plus besoin, une aide de droit, pas encore en leur conseillant d'aller quémander au fond social lycéen : les lycéens sont pas responsable de la situation sociale ! Avec le risque de plus en plus majeur de fusion avec la Lorraine et l'Alsace (une région où aucun dispositif ne vient aider à l'acquisition des manuels scolaires), il nous faut pouvoir mettre beaucoup de dispositifs de solidarité dans la corbeille de la mariée !

    Investir dans l'avenir, c'est aussi faire en sorte que nos lycées soient en bon état et il est profondément anormal que des travaux budgétés depuis plusieurs années dans un lycée comme Bazin par exemple ne soient pas réalisés.

    J'ai évidemment rappelé les incertitudes subsistant sur les compensations pour les nouvelles compétences attribuées aux régions (voir à ce sujet ce que j'avais écrit en cliquant ici) et que bien évidemment, si on ne les avait pas, le dispositif Tonic, qui doit être lancé en avril, recomposant le dispositif Compétences Clés qui nous a été transféré et des actions que le conseil régional organisait déjà en direction des personnes en recherche d'emploi  serait maintenu (puisqu'une partie du budget correspond à des actions existantes), mais à voilure réduite !

    Un élu de la droite auboise a du aimer mon expression de corbeille de la mariée puisqu'il la reprise pour critiquer les "excès budgétaires" de la région, les dépenses de fonctionnement ! J'en ai profité pour rappeler que les dépenses de fonctionnement lié au personnel de la région "au siège", c'est à dire hors personnel des lycées, rapporté au nombre d'habitants de la région, étaient les plus faibles de France, ce qui n'est d'ailleurs pas sans difficulté malgré leur grande conscience professionnelle dont il convient de les remercier. Evidemment, si on parle non dépenses de fonctionnement, mais dépenses d'intervention, comme les transports, la formation, la géographie de la région, sa faible densité démographique, oblige à plus de dépenses que dans d'autres !

     

    Catégories : Champagne Ardenne Lien permanent 0 commentaire