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Education, formation - Page 14

  • Enquête PISA : la France stigmatisée pour la croissance des inégalités scolaires.

    rythmes.jpgPISA, le programme international de suivi des acquis des élèves, développé par l'OCDE rend maintenant tous les ans son verdict. La place de la France recule dans le monde pour la qualité de son éducation, et surtout les inégalités croissent.

    Une raison de plus pour demander la suspension de la réforme des rythmes scolaires et sa remise à plat dans une véritable concertation avec tous les acteurs concernés.

    Il faut rendre le temps d'étude volé sous les gouvernements de droite par la réduction des horaires. Pour parcourir sans précipitation, sans course d'obstacles, les études nécessaires à la compréhension du monde d'aujourd'hui, la scolarité obligatoire doit être étendue de 3 à 18 ans, et le temps hebdomadaire d'école assez long pour que toutes les tâches scolaires soient réalisées correctement en classe. C'est indispensable pour que la réussite à l'école ne soit pas réservée à ceux dont les parents, ayant eux mêmes réussi, compensent à la maison les temps trop courts à l'école parce qu'ils savent comment faire. Le loisir éducatif ne peut pas se substituer à l’école : dans l'atelier cuisine, six œufs et de la farine sont manipulés comme des ingrédients, pas comme des quantités proportionnelles comme à l'école... Et l'énervement qui n’est pas la cause de l'échec scolaire mais plutôt sa conséquence, laissera place au plaisir d'avoir fait des pas en avant !

    Il faut recruter assez d'enseignants pour pouvoir augmenter le temps scolaire sans augmenter leur temps de travail pour leur laisser le temps suffisant à la concertation, à la formation, à la préparation de leurs heures en présence des élèves.

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  • Formation des acteurs de la culture à l'ordre du jour de la commission permanente du conseil régional.

    photo_cr.jpgC'est le résultat d'un long travail de concertation que j'avais demandé au président Bachy d'inscrire à l'ordre du jour de la commission permanente d'aujourd'hui, avec le dossier sur la plateforme 'compétences culture' : recensement des besoins, articulation de financement divers ..., formation de type varié, administrative, artistique ou technique, et public aussi divers, artiste, technicien (son, image...), intermittent du spectacle.

    Les services du conseil régional et de l'ORCCA ont effectué un travail remarquable d'assemblier :  quand on fait travailler les gens ensemble, le résultat est toujours bien supérieur à la somme de ce que chacun peut faire.

    Evidemment, je vais suivre avec attention la mise en oeuvre, mais j'ai d'ores et déjà des remarques de satisfaction des acteurs de la culture.

    Petit commentaire sur le déroulement de la commission permanente : les élus du FN n'ont pas jugé utile de voter ce dossier : le seul mot de culture leur ferait il peur ?

     


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  • Carte des collèges et des lycées dans les Ardennes, le courage de quoi ?

    lyceerevin.jpgJeudi, se tenait le Conseil Départemental de l'Education Nationale (CDEN) avec comme seul ordre du jour : "Evolution du réseau des EPLE"

    Le Directeur Académique de l'Education Nationale (DASEN) a appelé au courage pour faire évoluer le réseau des lycées, notamment ceux de la Pointe, et des collèges ardennais.

    Remarquons tout d'abord, comme je lui ai indiqué, et il en a convenu (mais sans doute pour avoir oublier dès vendredi), que le CDEN n'était pas le meilleur endroit pour discuter des lycées, un sujet beaucoup plus dans les attributions du CAEN, le conseil académique de l'Education Nationale.

    D'ailleurs, la concertation ne doit pas être que l'apanage de cette institution feutrée, se réunissant à des heures où les parents d'élèves travaillent (et ils étaient tous absents jeudi, mais le statut de délégués parent, permettant de se libérer de ses obligations professionnelles pour ce genre de réunion n'est toujours pas acté !)

    Mais le courage est il d'aller dans le sens du DASEN, d'aller dans le sens d'une politique qui traverse les alternances politiques (à quand une vraie alternative politique ?) pour concentrer les lieux d'études dans notre département (et ailleurs), une politique d'ailleurs identique à celle de la santé ? Le courage est il d'aller dans le sens d'une politique qui, au nom d'une soit disant qualité, désertifie nos territoires ? Le courage est il d'aller dans le sens de la réduction des services publics ?

    Certes, le courage, c'est de ne pas faire la politique de l'autruche devant la dépopulation de notre département, tous ces jeunes qui s'en vont ailleurs, faute d'emplois. Mais au delà de ce constat, c'est aussi d'avoir le courage d'une politique qui permette aux Ardennais de bien vivre dans leur territoire (ou aux Bretons, ou aux ch'tis ...).

    Il est quand même extraordinaire qu'à une époque où les distances s'effacent, avec les TGV, avec internet, à une époque où l'isolement a perdu son fondement matériel (et si je dis cela, c'est parce que je suis bien convaincue que toutes ces nouvelles technologies ne règlent pas des isolements sociaux, affectifs ...), il est quand même extraordinaire que des gens soient obligés de quitter leur territoire, pour trouver les moyens de vivre, avec des déplacements de population qui ne s'accompagnent pas d'une augmentation de la qualité de la vie, bien au contraire, en particulier en ce qui concerne les relations humaines.

    Le courage, c'est de considérer que les pertes d'emplois dans les Ardennes sont avant tout le fait d'une politique économique qui privilégie les profits à l'humain. Le courage, c'est de mettre l'humain d'abord et de lutter pour reconstruire une société où il fasse bon vivre partout, avec des entreprises ayant avant tout pour but de produire ce qui est nécessaire au bien être et non de rechercher uniquement les conditions de plus de profits. Il se murmure par exemple que l'entreprise de fabrication d'escaliers qui va déménager dans les prochaines semaines de Brieulles sur Bar à Charleville Mézières le fait plus pour les aides accordées dans le cadre de la zone franche du quartier de la Ronde Couture que pour toutes autres difficultés. Par pitié, arrêtons cette mise en concurrence de nos territoires !

    Le courage, c'est de ne pas aggraver la désertification en anticipant par le départ des services publics, avec un effet boule de neige.

    Le courage, c'est de ne pas mentir aux populations en prétextant des questions de qualité avec une argumentation qui oublie tout ce qui ne va pas dans le sens voulu. Avoir plus de choix d'options au collège ou au lycée est il plus important que de ne pas avoir à passer une heure ou plus dans le bus le matin ? Le courage, c'est aussi de ne pas tricher sur l'utilisation de l'argent public en n'évoquant que celle de l'Etat, les dépenses d'enseignants, sans parler de celles des collectivités, les transports en particulier !

    Le DASEN veut pacifier la situation en proposant bilan, concertation, recours à des chercheurs de l'université...  et délais. Ces délais ne doivent pas être mis à profit pour pourrir la vie des jeunes et des enseignants à travers des contraintes artificielles pour faire accepter des fermetures dans deux ou trois ans. Les Ardennais sauront être vigilants sur tout cela !

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  • Rythmes scolaires : construire sur les ruines laissées par N. Sarkozy.

    rythmes scolaires, charleville mézières, Bogny sur Meuse, élections municipalesLes Copé et autres consorts de l'UMP ne manquent pas de culot ! Le gouvernement précédent a accéléré la réduction du temps scolaire, avant hier de 30h, hier de 27 puis 26 h, aujourd'hui 24. La réduction du temps scolaire s'est accompagnée d'un alourdissement des programmes : langues, informatique... Plus le temps de respirer ! Et la plongée en apnée dans l'école, cela fatigue, cela fatigue les enfants, cela fatigue les enseignants.
    Il faut rappeler cette histoire pour ne pas se tromper dans les responsabilités : celle de la droite est énorme. Et cette aggravation des conditions de scolarité s'est accompagnée d'une réduction massive du nombre des enseignants.
    Le challenge du changement était donc difficile pour le PS : le simple retour à la situation antérieure du samedi matin était impossible. Comment demander à des enseignants extenués par l'apnée prolongée de travailler plus alors qu'ils ont vécu la suppression du samedi matin comme l'accession enfin à la réduction du temps de travail que d'autres ont obtenu à l'époque de Jospin ? Rappelons deux choses : tout d'abord que le travail des enseignants va bien au delà de leur temps de présence en classe, qu'il leur faut préparer, corriger mais aussi que leurs salaires ont entraîné les mêmes baisses de pouvoir d'achat que ceux qui ont accédé à des réductions de temps de travail. Et pour en finir avec la question vu du côté enseignants, réaugmenter le temps d'école ne peut donc passer que par l'augmentation du nombre d'enseignants, mettre plus d'enseignants que de classes à une échelle sans comparaison avec ce qui a été fait à cette rentrée.
    Car, pour les enfants il faut réaugmenter le temps scolaire et pas seulement pour les garder à l'école en attendant les parents, ni même pour les faire profiter d'activités sportives ou culturelles sans lien avec l'école. Réaugmenter le temps scolaire mais en les défatiguant, en leur donnant le temps de respirer.
    Car on les met en bas du lit ( au moins pour ceux qui restaient chez eux, mais avec le chômage des pères et mères, il y en avait beaucoup ) un jour de plus par semaine, les journées d'écoles proprement dites sont plus courtes mais toujours aussi intenses, en apnée et suivies sans le temps d'un souffle par une activité culturelle ou sportive où les intervenants, pleins de bonnes intentions, tiennent à ce que les enfants ne perdent pas une minute. Et il faut aller vite, pas le temps de respirer, d'autant plus que dans la majeure partie des cas, cela ne dure que trois quarts d'heure. Dans le département, les tentatives pour se sortir de ce piège se sont soldées d'ailleurs par un refus du directeur académique de l'Education Nationale.
    Alors, oui, la question de la fatigue des enfants n'a pas été solutionnée mais amplifiée. Et d'ailleurs les chronobiologistes ont été invoqués mais leurs avis non suivis quand ils proposent de reporter en seconde partie d'après midi les apprentissages fondamentaux.
    Le PS a voulu aller vite, trop vite pour corriger la casse de Sarkozy mais est resté dans l'effet d'annonces, et s'est enfermé dans ses absurdes contraintes d'austérité rejetant sur les communes les indispensables dépenses supplémentaires, déconstruisant le cadre national de l'école, aggravant les inégalités territoriales, sociales. J'ai été scandalisée d'apprendre par exemple que la ville de Bogny sur Meuse, dont le maire a voulu être le bon soldat du PS en appliquant la réforme dès cette rentrée, faisait payer les familles !
    Mais reconnaissons que le challenge était difficile pour les communes, car en dehors même des difficultés financières (majeure en cette période où le gouvernement veut baisser les dotations aux collectivités), comment organiser des activités pour les enfants autrement qu'avec des salariés à temps partiel ? Ou en heures sup. - contradictoire dans cette période de chômage massif !
    Car soyons sérieux : une bonne réforme demandait un peu de temps, du temps de concertation, du temps pour former de nouveaux enseignants pour allonger la présence des enfants à l'école, pas pour en faire plus mais pour le faire mieux avec des temps de respiration, avec des temps où l'informel vient compléter les enseignements formels, où le temps permet d'avancer vers une prise en compte des enfants comme s'ils n'avaient rien appris chez eux. Cela supposerait que l'ensemble du temps passé à l'école soit pris en charge par les enseignants et donc plus d'enseignants. Cela permettrait des organisations  plus souples, plus respectueuses des enfants, moins fatigantes, contribuant à rejeter l'échec scolaire.
    Un challenge difficile pour les communes : beaucoup ont pris le temps de voir comment les autres essuyaient les plâtres de la réforme, Charleville Mézières par exemple. A l'évidence ce thème sera un de ceux de la campagne des élections municipales : face à la crise sociale, face à la surdité de nos dirigeants nationaux et européens à des politiques plus fondées sur l'humain que sur la réduction du déficit et le soutien aux marchés financiers, les communes peuvent être un rempart, un lieu de reconstruction de solidarités, d'imagination de nouvelles formes d'organisation, un lieu de lutte...  L'application dans les communes des textes sur le nouvel aménagement des temps scolaires fera appel à tout cela : l'imagination des formes d'organisation, ce qui suppose une vraie démocratie ne se limitant pas à, comme cela a été le cas à Bogny sur Meuse, la consultation des enseignants, mais avec les parents d'élèves, le tissu associatif, les élus, la solidarité et quelque soit les dispositifs aménagés, ils ne se conçoivent que gratuits pour les enfants, la lutte pour en avoir les moyens.

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  • Réforme des retraites : à propos de la pénibilité

    retraitesonlutte3.jpgLe gouvernement ayant décidé de mettre le turbo, au détriment de la démocratie, dont il a sans doute peur, c'est seulement le bureau du CNFPTLV (conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie) qui a été interrogé sur les articles ayant rapport à la formation, mais comme les membres pouvaient apporter leur contribution, je ne m'en suis évidemment pas privée !
    J'ai choisi comme angle d'attaque cette pseudo liberté donnée aux salariés de choisir entre formation et autres mesures de compensation de la pénibilité, car je suis inquiète de ces dérives de plus en plus fréquentes, renvoyant les salariés vers leur liberté individuelle, sauf que les conditions du choix sont souvent faussées et le rapport de force plus difficile entre un salarié seul face à son patron que dans les négociations collectives. La création du compte personnel de formation a certes l'avantage, en permettant de bénéficier de formation quelque soit le statut, d'être une piste vers la sécurisation des parcours professionnels - je n'ose en l'occurrence pas employer d'autres termes plus ambitieux - mais en l'absence d'autres avancées collectives, on peut craindre que les obstacles se dressant sur la route de la formation ne restent trop nombreux, surtout pour ceux qui sont déjà les moins formés. On peut aussi s'interroger sur d'éventuels effets pervers, comme pousser les gens à payer en partie personnellement leur formation après les avoir appâter par quelques heures payées, alors que la formation de chacun est bien un investissement collectif ou comme les laisser sans boussole dans le maquis de la formation, à la merci des marchands de soupe, des organismes de formation plus soucieux de leurs profits que de la qualité de leurs formations, car les décisions permettant d'aller vers un vrai service public de la formation tardent !
    Mais il y aurait eu bien d'autres choses à dire, sur la prévention de la pénibilité par exemple, fort absente du débat, ou sur cet espèce de micmac fait avec les cotisations sociales liées à l'apprentissage, dont on peut craindre que le grand perdant soit une fois de plus le compte recettes de la sécurité sociale.
    Voici donc ma contribution :
    Avis sur les articles 6, 7, 16 et 17 du projet de loi garantissant l'avenir et la justice du système de retraites.
    La précipitation dans laquelle le bureau du CNFPTLV doit rendre un avis, sans attendre la prochaine réunion en plénière de celui-ci est sans doute dommageable, en regard des enjeux pour la société de l'avenir des retraites.
    Sur les articles 6 et 7, introduire la formation pour les salariés ayant des travaux pénibles doit permettre de favoriser des secondes périodes de carrière moins pénibles et il s'agit d'une mesure intéressante.
    Mais cela nécessite d'avoir de l'ambition pour permettre à ces salariés d'accéder à une nouvelle qualification dans leur métier ou à une reconversion. Le projet de loi indique que les conditions dans lesquelles les dépenses de formation seront prises en charge par le fond en charge du financement des droits liés au compte personnel de pénibilité seront fixées par décret, sans que l'on ne puisse à ce stade savoir à quelle hauteur les points de pénibilité pourront contribuer à alimenter le compte personnel de formation. La loi devrait fixer un nombre minimal d'heures de formation, l'équivalent au moins d'une année,  permettant effectivement l'accès à un nouveau niveau de qualification, nombre minimal qu'un décret pourrait augmenter dans les années à venir.
    Cela nécessite aussi d'être incitatif pour favoriser la formation des salariés les moins qualifiés, qui sont ceux qui accèdent le moins à la formation : les renvoyer vers leur choix personnel avec le dilemme d'accepter de renoncer à tout ou partie du financement d'un complément de rémunération en cas de réduction de sa durée de travail ou au financement d’une majoration de durée d’assurance vieillesse sans savoir quel sera leur état de santé dans les années à venir ni si la formation leur permettra effectivement d'accéder à un travail moins pénible – et on voit bien que ce sont les salariés les plus fragiles qui mettront le plus en doute leur capacité à l'accès à un niveau de qualification supérieure – ne favorisera pas le développement nécessaire de la formation pour envisager des secondes périodes de carrière moins pénibles.
    Le compte personnel de formation doit donc être alimenté automatiquement, sans amputer les possibilités de majoration de durée d'assurance vieillesse ou les compensations de réduction de la durée de travail, Cela doit pouvoir être une démarche parallèle et non mise en concurrence.
    Sur les articles 16 et 17, l'amélioration des droits pour les apprentis et les chômeurs en formation est une bonne mesure mais en l'absence de véritables propositions permettant à l'ensemble des jeunes en formation initiale de valider des trimestres, elle contribue à déséquilibrer le choix des jeunes entre lycées professionnels (et enseignement supérieur) et apprentissage, favorisant ce dernier, alors que le choix des jeunes devrait pouvoir être libre, fondé uniquement sur des choix pédagogiques.

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